Archives
The Police as a Tool of Repression and Protection
Neighbourhood Beat: Saint-Henri

La Presse, 7 August 1896, p. 1.
View the original document (pdf)
Transcript (French text)
“Chronique de la banlieue / St-Henri,”
– John McCormick, après avoir bu, a choisi le trottoir, à l’angle des rues Turgeon et Notre-Dame, pour s’en servir comme lit. Trouvé à cet endroit par un constable, à deux heures ce matin, il a été forcé de changer son lit pour celui d’une cellule du poste de police. Il a été condamné ce matin à 1$ ou 8 jours.
– Depuis le 1er janvier, les cellules du poste de police ont servi de refuge à 265 personnes, la plupart des vagabonds. L’année dernière, à pareille date, 408 individus avaient couché dans les cellules pour la même raison. Durant tout le cours de l’année dernière, 645 personnes ont reçu l’hospitalité de la police de St Henri.
Two Invalids Arrested

La Vigie, 10 March 1910, p.5
View the original document (pdf)
Transcript (French text)
Two Invalids Arrested
Hier soir le constable Byrne a arrêté pour vagabondage dans la côte du Palais deux infirmes, l’un manchot et l’autre qui marchait avec des béquilles. Ils ont passé la nuit au cachot en compagnie de trois individus arrêtés pour ivresse. Le poste central de police a aussi donné refuge pour la nuit à dix travailleurs de la Tuque, arrivés à Québec sans ouvrage et sans le sou.
“Hotbeds” of Crime
Liliane Brown’s Court Record
Very little is known about those who frequented places of ill repute. Nevertheless, historians can use court records to reconstruct a fragmentary picture of lives lived on the margins of society. Liliane Brown, who also went by the name Ida Katz, provides an interesting example. She was known as a “madam,” a term used to describe brothel keepers. Like many other women in similar circumstances, Liliane was repeatedly arrested and charged.

Mug shot of Liliane Brown, a.k.a. Ida Katz, brothel keeper, 1950, Archives de la Ville de Montréal, Caron Inquiry fonds, P43-3-2_V26_E229-E300.
View Lilianne Brown’s court record (pdf)
Immoral Quebec

La Libre Parole, Le Québec immoral, 29 July 1905, p.1
View the original document (pdf)
Transcript (French text)
LE QUÉBEC IMMORAL
Québec est, parait-il, la ville la plus catholique de l’Amérique et peut-être du monde entier. 60,000 habitants sur 70,000 qu’elle renferme sont des catholiques pratiquants : ses députés à Ottawa comme à Québec, son maire et ses échevins, son chef de police et ses gardiens de la paix, ses principaux marchands, ses professionnels et ses ouvriers sont tous catholiques pratiquants. C’est ici qu’on est témoin de l’exiguïté des églises, aux offices religieux pendant la semaine et le dimanche comme aux jours de grandes fêtes ; c’est ici qu’on rencontre, plus que partout ailleurs, la pureté et la fidélité conjugales, le respect de l’autorité paternelle, la candeur et l’innocence de la jeune fille, la virilité et la naïveté du jeune garçon, les théâtres inoffensifs, la presses soumise aux préceptes de la morale et de l’enseignement chrétien, l’obéissance aux lois divines et humaines. Les quelques milliers de protestants qui vivent dans nos murs sont, règle générale, de fervents chrétiens et des citoyens honorables.
Un étranger qui lira les quelques lignes qui précèdent sera forcé d’admirer les citoyens d’une ville aussi morale et regrettera de n’y point vivre.
Cependant, dans tout tableau il doit y avoir des ombres. C’est une règle d’esthétique qui semble trouver son application dans des choses qui n’ont rien de commun avec l’art.
Pour ceux qui ont à cœur le maintien des bonnes mœurs et la bonne réputation de la ville, il y a de quoi refroidir l’enthousiasme. Nous ne croyons pas exagérer en affirmant que, proportion gardée, la morale publique est aussi méconnue et outragée à Québec que dans n’importe quelle grande ville du continent.
Nous n’avons l’intention aujourd’hui, que de signaler brièvement les trois plaies principales qui rongent notre population : la jeunesse, les buvettes et les maisons de débauches.
LA JEUNESSE
Nous nous demandons souvent quelle idée ont de leurs devoir religieux et familiaux les parents des garçons et filles âgés de 12 à 20 ans qui fréquentent nos parcs et nos rues, le soir et la nuit. Nous avons dans nos murs une pléiade de jeunes gens qui, parole d’honneur, ne semblent pas nés de parents chrétiens. Ces pères et ces mères n’ont évidemment aucune notion de leurs devoirs et de leurs responsabilités.
C’est principalement sur la rue St-Joseph et dans les parcs que l’on coudoie cette engeance. Vous rencontrez là des fillettes de 14 ou 16 ans, à l’allure virile et effrontée, aux démarches plus que risquées, à l’œil scrutateur et à la conversation malhonnête, fillettes dont l’âge et la pudeur attachée à leur sexe devraient faire un devoir d’être sous le toit paternel plutôt que dans la rue. Suivez ces jeunes filles et les imberbes qui les suivent ou les accompagnent et vous apprendrez le but de leurs promenades et de leurs accolades.
Québec sera, dans 15 ou 20 ans, ce qu’est sa jeunesse aujourd’hui. C’est à désespérer.
Il existe dans les procès-verbaux de la Corporation de Québec, du moins on nous l’a dit, un certain règlement intitulé, parait-il, « Loi du Couvre-feu », qui ordonne l’arrestation de tout garçonnet et fillette rencontrés sur la rue, le soir, et ne pouvant expliquer leur présence en ce lieu, à cette heure tardive. Pourquoi ne met-on pas ce règlement en vigueur ? Notre corps de police qui n’a rien à faire, ne demanderait pas mieux que de saisir cette occasion de se rendre utile. L’effet serait de purger nos rues de ces vauriens et vauriennes, et d’empêcher beaucoup de mal.
Si les parents ne connaissent pas leurs devoirs, que le conseil de villes les leur apprenne.
BUVETTES
Voilà des endroits qu’on dit utiles et même nécessaires dans nos villes. Est-il vraiment nécessaire de compter 150 de ces agents de l’ivrognerie à Québec, pour en faire une ville moderne ? Quelques prohibitionnistes nous répondront que nous ne devrions pas en tolérer une seule. Nous ne sommes pas aussi sévères.
Nous croyons cependant que leur nombre devrait être considérablement diminué. Cinquante ou soixante débits de boissons nous sembleraient suffisants pour répondre à tous les besoins. Nous reviendrons sur ce sujet, cet automne, en traitant la question municipale.
Mais ce que nous pouvons exiger dès maintenant et ce que nous exigeons c’est l’exécution sévère et impartiale de la loi des licences et des règlements municipaux concernant les buvettes.
Il y a un règlement municipal qui défend la vente des boissons le dimanche. Cependant, tout le monde sait qu’il est très facile de se munir de liqueurs alcooliques ce jour-là. Il n’y a qu’à le vouloir. Pour ne citer qu’un seul exemple, il y a au faubourg St-Jean-Baptiste, un cabaretier qui, depuis vingt-cinq ans peut-être et à la connaissance de la police, méprise ouvertement ce règlement dont nous venons de parler. Tous les hommes de la ville savent cela comme nous. Combien de fois a-t-il été condamné à l’amende, et surtout combien de fois a-t-il payé l’amende ? Car, il faut dire qu’il y a une différence énorme entre la condamnation et le paiement de l’amende à Québec.
Et ce monsieur n’est pas le seul. Il a des imitateurs dans tous les quartiers de la ville qui, comme lui. Se moquent des lois et de la police.
Une chose qu’il serait très intéressant de savoir, c’est le nombre de cabarets où l’on vend de la boisson sans « licence ». C’est un mal qui a toujours existé, sans doute, mais qui n’en est pas moins grand pour tout cela. Nous connaissons des hôteliers qui ont tenu comptoir pendant huit et dix ans et qui, cependant, n’ont jamais payé un sou de licence. Il ne serait pas difficile de compter une centaine de ces endroits, dans la ville, où l’on vend des boissons sans en avoir le droit. Est-ce dû à l’ignorance ou à la connivence des autorités ? nous répondons sans hésitation : à la connivence. Il suffit depuis quelques années, d’être le parent de M. X… ou l’ami intime de M. Y… pour pouvoir transgresser la loi sans crainte d’être inquiété. Les hommes de police connaissent tout cela parfaitement ; mais on leur défend bien de dénoncer les coupables. Ils perdraient leur positon, s’ils osaient.
MAISONS DE DÉSORDRE
Voilà un sujet dégouttant qu’il est difficile et dangereux de traiter dans un journal. Les écrits restent et on ne sait dans quelles mains ils peuvent tomber. Cependant, il est possible, en y mettant du soin, de l’effleurer sans danger.
C’est un principe de la tolérance moderne que les autorités d’une ville doivent fermer les yeux sur certains désordres, pour éviter de plus grands maux. C’est admis. Mais, il y a tolérance et tolérance.
À Québec, en 1905, on compte les « lupanars » par douzaines. Il y en a dans tous les quartiers de la ville et presque dans toutes les rues. Ils sont tellement massés dans certains coins, qu’on pourrait les surnommer les quartiers du désordre. La partie basse du faubourg St-Jean en est tout particulièrement infectée. Certaines personnes rougissent quand l’occasion les force de dire qu’elles demeurent sur les rues St-Réal, Ste-Cécile, Latourelle, Ste-Geneviève, etc. St-Roch a sa bonne part. Le mal s’aggrave chaque année, et l’on se demande avec chagrin quelle réputation Québec possèdera dans quelques années.
Et tout cela se passe à la connaissance des autorités municipales. Inutile de se plaindre. Les autorités religieuses, des citoyens influents et honnêtes ont déjà tenté l’expérience. Ils ont fait signer des requêtes, ils ont accumulé les preuves, ils ont démontré que quelques-unes de ces maisons se trouvaient voisines des écoles : inutiles efforts. On se butte à de l’insouciance et à du mauvais vouloir. On dirait qu’il y a de l’intérêt, en hauts lieux, à voir prospérer ces bouges infernaux.
Quelques maitresses de ces enfers se vantent même ouvertement d’être à l’abri de tout danger et d’avoir l’appui des gros papas.
Portez plainte au chef de police. Il va vous promettre toute sa protection, mais vous n’obtiendrez rien de plus. Quant aux hommes de police, on leur défend de dénoncer le mal qu’ils découvrent. Il y a, à n’en pas douter, toute une conspiration pour protéger les lieux de débauche.
Voilà ce qui se passe dans la ville catholique de Québec. Nous avons dû taire bien des choses que nous connaissons, pour abréger un article déjà trop long.
La majorité de nos échevins est pourtant honnête. Nous en connaissons une grande partie personnellement, et nous pouvons assurer que ce sont les plus intègres citoyens qu’on puisse trouver. Et ils n’ont même pas le courage et l’énergie nécessaires pour faire respecter les lois et la morale publique qu’ils respectent eux-mêmes avec grand scrupule.
On dit que plusieurs d’entre eux n’ont pas l’intention de revenir devant les électeurs municipaux, l’hiver prochain. Que de bons et énergiques citoyens se préparent à leur succéder. Il y a un gros travail d’assainissement à faire.
The Recorder’s Court
A Sad Case

Daily Witness, 20 November 1873, p.3.
View the original document (pdf)
Transcript (French text)
A Sad Case
This forenoon a pinched shivering girl, twenty year of age, named Ann Morrissey, come to the Recorder, carrying a babe a few days old, in her arms, praying that she and her infant, might be suitably provided for, till she could get work. She said she was entirely destitute, and had but lately arrived from Ottawa. The only thing that could be done was to commit her to jail for protection; to this she assented, with sobs and tears, and was accordingly sent down for fifteen days.
Recorder’s Court Docket Books
The docket books of the Quebec City Recorder’s Court provide numerous examples of arrests for various offences: insulting a peace officer, being in a drunken state, soliciting passers-by, committing assault, etc. These offences reflect the sometimes tumultuous life of a mid-nineteenth century port city.

First docket book of the Quebec City Recorder’s Court, February 1857, Archives de la Ville de Québec, Municipal Court fonds, B2-FF-2-82.
View the page from the docket book (pdf)
Complaints heard by the Montreal Recorder’s Court

Complaint for wandering the streets at night (suspicion of prostitution), 1902, Archives de la Ville de Montréal, Municipal Court fonds, P076-3-D009.
Consult the documents (pdf)
Summary Justice
Summary of Recorder’s Court Decisions

La Patrie, 15 May 1879, p.3.
View the original document (pdf)
Transcript (French text)
Compte-rendu des décisions de la Cour du Recorder
RECORDER
Onze prisonniers, ce matin,
Peter Kearney, 21, vagabondage, rue St. Urbain, 15 jours.
Wm. Hyland, 25, ivresse et assaut sur la police, 1 mois.
Ann Mooney, 71, vagabondage, 1 mois.
Wm. French, 48, journalier, John Corrigan, 30, boucher, Mary Clarke, 23, et John Ellard, tailleur de marbre, ivresse et assaut sur Mary Morgan, le premier 15 jours, les deux suivants, 1 mois chacun, et le dernier $2.50 ou 15 jours.
Malvina Lionais, 14, mendiante, vagabondage, est envoyée à la maison du bon pasteur pour cinq ans.
Martha Maud Vivian, veuve d’un nommé Cork, atteinte d’aliénation mentale, a été envoyée en prison pour attendre l’examen des médecins.
John Coleman, pour avoir tenu sa cour malpropre, jugement pour les frais $2.80.
Hyacinthe Lahaye, pour avoir gaspillé l’eau de l’aqueduc, $20 et les frais ou 2 mois.
Get Married or Go to Prison

La Patrie, 10 June 1898, p.7.
View the original document (pdf)
Transcript (French text)
Le mariage ou la prison
Des femmes que le recorder avait placées dans ce dilemme choisissent de se marier. M. Montigny prononce un acquittement pour cadeau de noces.
M. de Montigny, le recorder de Montréal, a adopté un moyen très original et peut-être meilleur que tout autre de ramener à des mœurs honnêtes des femmes légères dont l’inconduite était devenue notoire. Quelques-unes des femmes qui ont été arrêtées dans l’immense coup de filet opéré rue St Timothée, et où quarante-cinq personnes, hommes ou femmes, ont été transportées au milieu de la nuit des maisons de plaisir aux postes de police, sont venues subséquemment implorer la clémence de recorder qui leur a indiqué le seul moyen par lequel elles pourraient obtenir leur grâce : le mariage!
Trois des prisonnières n’ont d’ailleurs pas jugé impossible de remplir cette condition, et, comme elles étaient en liberté sous caution, elles se sont mises en quête d’épouseurs. La tâche pourrait paraître difficile mais les trois filles n’étaient pas absolument laides, ni très vieilles, et d’ailleurs il est probable qu’elles savaient où s’adresser.
Bref, sur trois, deux ont réussi à trouver, et ce matin, à l’église St-Jacques, M. l’abbé Rousseau bénissait l’union de William Dubé et de Julie St-André, et de Narcisse Siméon Bénard et de Délia Côté.
Les deux couples s’étaient fait conduire à l’église dans des victorias de fort bonne mine, sans être précisément des équipages de luxe. Les mariées portaient toutes deux de grandes toilettes compliquées, trop compliquées peut-être, mais on ne pouvait guère s’attendre à mieux, attendu qu’elles n’avaient guère eu de temps pour préparer leur trousseau.
Après la cérémonie du mariage, les deux couples ont été reconduits à leur domicile, rue St Timothée, mais les deux femmes se sont bientôt esquivées pour quelques minutes et sont venues, joyeuses et pimpantes, déposer entre les mains du recorder le certificat de leur mariage, signé par l’abbé Rousseau.
M. de Montigny a tenu parole et les a libérées de l’accusation qui avait été portée contre elles.
Local Jails
General Regulations for the Management of Local Jails

Règlements généraux pour l’administration des prisons communes de la province de Québec (Charles Pageau, 1899), BAnQ-Numérique.
View the document (pdf)
This excerpt provides a fascinating glimpse into the level of discipline expected in local jails:
Excerpt (in French)
– Les prisonniers devront être forcément tenus dans un état aussi complet que possible de propreté, pour raison de santé et de réforme, et on aura recours dans ce but, aux bains forcés, à la coupe modérée des cheveux, et de la barbe et aux autres moyens de propreté d’une façon régulière et méthodique, selon les exigences.
– Le travail sera obligatoire pour tous les prisonniers que la loi permet d’y soumettre, et il sera facultatif pour tous les autres. Mais tout prisonnier sera tenu aux soins du ménage […].
– Le tapage, les conversations bruyantes, les tête à tête et les entretiens secrets entre détenus sont défendus.
– L’usage du vin, de la bière et de toutes liqueurs fermentées, est absolument interdit, sauf dans le cas de prescription du médecin.
– L’usage de la pipe et des cigares est également interdit, excepté aux prisonniers de la classe spéciale et aux accusés de première faute. – Les jeux de hasard et de cartes, la lecture de livres frivoles ou dangereux, sont interdits à tous ceux qui habitent la prison à quelque titre que ce soit.
– Les marchés entre prisonniers pour rations, corvées de travail, etc., etc., etc., sont interdits.
This excerpt clarifies the disciplinary powers of guards :
Excerpt (in French)
Du gardien
Il aura seul le droit de porter les sentences des punitions disciplinaires:
1° Le coucher sur le dur, sans paillasse, mais avec couverture et oreiller;
2° Le régime du pain et de l’eau;
3° La cellule sombre;
4° La mise à la chaîne;
5° Les punitions ci-haut édictées ne devront pas dépasser huit jours sans l’autorisation par écrit du shérif.
A Revolving Door?
Free but Homeless

Daily Witness, 24 December 1906.
View the original document (pdf)
Transcript (French text)
Free but homeless
Thirty-five prisoners were liberated from the Montreal Jail on Saturday, including twenty-one men and fourteen women. Most of these seemed to be much puzzled when given their liberty, having no place to go to and no money. Many of them told the jail officers that their only resource for the approaching night was to seek shelter in some police station of refuge, and it is expected that several of them will again appear before the court in a day or two, to be sent back to jail. These were released owing to Judge Lavergne’s judgment of last Friday.
Recorder’s Court Today

Quebec Daily Mercury, 13 January 1866.
View the original document (pdf)
This 1866 story published in the Quebec Mercury describes how two young girls of Irish origin were imprisoned by the Recorder’s Court at their own request, as their parents were unable to care for them. They had been sent to jail several other times in 1865 and 1866, for the same reason. Susan Dogherty, an Irishwoman described as being an “old offender,” was jailed at least 35 times between 1862 and 1872, mainly for disorderly conduct.
Transcript (French text)
Recorder’s Court To-Day
Before his Worship the Recorder.
Two sisters Anastacia and Cecilia Reddy, twins, aged about ten years, were sent to gaul at their own request for one month. Parents being unable to provide for them.
Louis Proulx, painter, was bailed to keep the Peace for six months towards Rosalie Beland wife of Calixte Gagné, joiner. He having threatened to break in her door, and to strike her, at Coteau St. Genevieve street, St. John suburbs, at noon, on Friday.
Susan Doherty an old offender arrested drunk in St. John street, was sent to her Majesty’s boarding house for three months.
Three prisoners were discharged in consequence of the Police being unable to appear against them, they being detained on duty at the fire in lower town. (Hence the absurdity of police being firemen.)
Life in an institution
A Rebellion

La Patrie, 20 February 1882, p.2.
View the original document (pdf)
Transcript (French text)
Une rébellion
Une révolte en règle a éclaté mercredi dans la prison des femmes. Ce jour-là, après le repas du midi, les détenues déclarèrent aux religieuses qui ont la garde de l’établissement qu’elles ne voulaient plus travailler et demandèrent d’être mise en liberté. Leur attitude devint tellement menaçante que les bonnes soeurs durent chercher retraite dans leurs appartements. Un messager fut aussitôt envoyé au poste de la rue Dufresne et les sergents Baignet, Neaglé et Desjardins se transportèrent en toute hâte à la prison.
La police fut accueillie par des insultes sans nom, et la fureur des révoltées tourna en véritable rage. Elles lancèrent à la tête des agents de la paix tout ce qui leur tomba sous la main, chaises, planches, tables, etc., etc. Les agents protégèrent du mieux qu’ils purent, et attendirent pour opérer une charge sur leurs ennemies que ces dernières eussent épuisé leurs munitions.
Inutile d’ajouter que la force resta du côté de l’autorité.
Une prostituée du nom de Laurendeau qui paraissait commander le mouvement fut arrêtée ainsi que cinq de ses compagnes. Les six furent baillonées, enchainées et jetées dans les cabanons. Les autres prisonnières après avoir vu la punition de leur commandante offrirent leur soumission qui fut acceptée et tout rentra dans l’ordre.