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Moving to a Hospice, by Choice or Necessity

Abject Poverty

La Presse, 26 September 1893, p.1.

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Misère noire

Dans une mansarde portant le No 807 de la rue Cadieux vivaient deux vieillards dans la misère la plus grande, un homme et une femme mariés. Depuis quelque temps, le mari était retenu au lit par la maladie, et tout l’argent du ménage a été dépensé durant le cours de cette maladie. N’ayant plus personne pour subvenir à leurs besoins, les deux vieillards allaient périr de faim, sans l’intervention d’un voisin qui découvrit leur état de délaissement et de pauvreté extrême. Quand cette lugubre découverte fut faite, le mari était à la dernière extrémité. On fit venir la voiture de l’ambulance de l’hôpital Notre-Dame et les deux victimes de la misère furent conduites à cette institution. Quand le médecin de l’hôpital fit son apparition dans ce taudis, il nous a dit qu’il s’en échappait une odeur insupportable. L’on peut difficilement, ajouta-il, se faire une idée de son état de délabrement, d’abandon et de nudité. On ne croirait pas sans l’avoir vu que dans ces appartements vivaient des êtres raisonnables.

The Destitute Elderly

La Patrie, 3 May 1901, p.6.

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Les vieillards indigents

On n’a d’autre asile à leur offrir que la prison

Le recorder Poirier a envoyé une vieille femme du nom de Couture, passer 2 mois en prison. Son mari ne peut gagner assez pour pourvoir à sa subsistance. Il tâchera de se subvenir à lui-même, mais s’il ne réussit pas, il aura lui aussi la prison pour refuge. À Montréal, on n’a pas d’asile pour la vieillesse malheureuse.

An Unfortunate Octogenarian

Le Soleil, 4 February 1901, p.4.

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Un malheureux octogénaire

Un malheureux vieillard, nommé George Laplante, courbé sous le nombre d’années, est venu, hier soir, frapper à la porte d’une famille amie de St-Roch. L’octogénaire est venu à pied d’une paroisse des environs de Trois-Rivières, où il était employé aux travaux de la ferme. Le vieillard dit qu’étant devenu incapable de travailler ferme, il fut congédié sans merci. Il entreprit alors de se rendre à L’Islet, sa paroisse natale, où il espère retrouver d’anciens voisin qui lui donneront asile. Il n’a plus ni famille, ni parents.

The Community Shall Provide for the Care of the Donor

Hospices were not exclusively for the destitute. Between the eighteenth century and the 1970s, many older women asked to live out their days in the care of a religious congregation. In exchange, the women would bequeath all of their belongings, donate a sum of money or provide a little work. Legal documents spelled out the details of these agreements.

Agreement between Miss Caroline Hamel and the Sisters of Charity of Quebec, 17 November 1897 (Motherhouse of the Sisters of Charity of Quebec—Wills and agreements, folder 2, 1897–1947, H09-07, box 20).

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Convention entre Demoiselle Caroline Hamel et les Sœurs de la Charité de Québec

Les Sœurs de la Charité de Québec reconnaissent avoir reçu de Demoiselle Caroline Hamel la somme de six-cent soixante-quinze piastres léguées ce jour à la communauté.

En retour les Sœurs s’engagent à garder la dite Demoiselle Hamel dans une des salles de leur Hospice sa vie durant, mais elle devra se soumettre en tout au règlement de la Communauté. Mademoiselle Hamel pourra aider les Hospitalières dans les différents travaux de la salle, elle aura droit à un lit avec rideaux. Tous les mois l’économe des pauvres lui remettra cinquante centins pour ses petits besoins et acheter les petites douceurs qu’elle désirerait avoir à table qui sera celle de la salle commune des infirmes. La communauté pourvoira aussi à son entretien, mais la donatrice devra se contenter du linge qui est destiné aux autres infirmes. Si Mademoiselle C. Hamel venait à laisser la communauté on lui remettra l’argent qu’elle aura donné, mais on retiendra sur ce montant $5.50 par mois pour sa pension, à dater du jour de son entrée dans l’Hospice.

À sa mort, on ajoutera la somme nécessaire à celle de $16.00 que l’Union de prières aura à lui remettre pour son service de seconde classe qui sera chanté dans la chapelle des dites Sœurs de la Charité, les autres frais funéraires tels que cercueil, corbillard seront aussi payés par la Communauté qui fera dire aussi 25 messes basses.

Fait à l’Hospice des Sœurs de la Charité, le 17ieme jour de novembre 1897.

Agreement between Miss Marie Lacroix and the Sisters of Charity of Quebec, 10 February 1933 (Motherhouse of the Sisters of Charity of Quebec—Wills and agreements, folder 2, 1897–1947, H09-07, box 20).

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Convention entre Mlle Marie Lacroix et les Sœurs de la Charité

  1. Les Sœurs de la Charité de Québec reconnaissent avoir reçu de Mlle Marie Lacroix la somme de six cent piastres ($600.00) pour pension viagère. En retour, la Communauté s’engage à garder, entretenir et prendre soin, de la manière usitée en pareil cas, sa vie durant, Mlle Marie Lacroix, dans la salle commune aux personnes âgées. Aussi longtemps que sa santé le permettre, Mlle Lacroix devra aider aux menus soins du ménage.
  2. Si Mlle Lacroix venait à laisser la maison, de sa propre volonté, on lui remettrait son argent moins huit piastre par mois ($8.00) pour sa pension depuis le jour de son entrée jusqu’à celui de sa sortie.
  3. La Communauté s’engage de plus, à remettre à Mlle Marie Lacroix, pour ses menus besoins, la somme de trente piastre ($30.00) par année; intérêts de 5% sur le dit montant de six cents piastres. ($600.00).
  4. Les frais funéraires seront à la charge de la Communauté moins le service; Service des Enfants de Marie auquel Mlle Lacroix a droit et qui sera chanté sur le corps. Mlle Lacroix a sa fosse au Cimetière de Lauzon.
  5. Mlle Lacroix sera libre de sortir chez ses parents ou amie lorsque la famille le désirera et viendra la chercher, mais l’Hospitalière devra en être prévenue.

Fait à l’Hospice des Sœurs de la Charité le dixième jour de février de l’année mil neuf cent trente-trois.

A Private Institution Called “Assistance Publique”

Report on the Institution (1905)

Album Universel, 2 September 1905, p.13.

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The Hôpital-Général of Quebec

Rigidly Managed Final Days (1883)

This booklet setting out the rules for elderly residents of Quebec City’s Hôpital-Général offers a glimpse into the daily lives of elderly men living in an institution. Far from the idealized image of seniors enjoying the porch swing, institutional life involved performing menial tasks and following a strict schedule. Most importantly, those living in a hospice were expected to remain obedient and silent.

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Ordre du jour

  1. A 4 ½ heures, le lever pour toutes les personnes qui ne sont pas malades.
  2. A 5 heures, la prière du matin à laquelle tous doivent assister avec ferveur et piété, se rangeant en deux rangs devant la chapelle.
  3. A 5 ½ heures, le déjeuner en commun.
  4. A 6 heures, la Ste messe, ensuite les vieillards pourront fumer pendant une heure.
  5. Après la messe, les ménages en commun, auxquels doivent aider toutes les personnes que les Hospitalières désigneront.
  6. A 8 heures, les ouvrages, chacun selon sa capacité et suivant l’ordre des Hospitalières.
  7. A 9 heures, on fera une lecture de piété, que tous doivent écouter avec respect et attention, comme étant la parole de Dieu, et personne ne pourra s’en absenter sans la permission de l’Hospitalière. Seront exempts de cette lecture ceux qui sont employés aux gros ouvrages de la buanderie dans le temps des lessives, etc. ; ceux encore qui travaillent aux corvées pour le bois ou autres semblables, et ceux qui sont aux travaux de la ferme. L’Hospitalière devant connaitre ceux qui sont ainsi employés, en sera avertie par la Dépositaire.
  8. A 9 ½ heures, temps pour préparer les tables.
  9. A 10 heures, le diner ; tous se contenteront du service commun, excepté les malades ou les infirmes que l’hospitalière jugera incapable de le faire.
  10. A 10 ½ heures, temps pour fumer la pipe, une heure ; ceux qui seront occupés à laver la vaisselle pourront prendre le temps de fumer plus tard.
  11. A l’heure qu’il sera jugé convenable, se fera une instruction par une religieuse, à laquelle tous doivent assister comme à la lecture. Les causes d’exemption seront les mêmes que pour la lecture, ayant toujours soin de demander permission à l’hospitalière. Il n’y aura pas de lecture les jours d’instruction.
  12. A 3 heures, visite en commun à [écriture illisible] au Très-Saint-Sacrement, les personne trop infirmes ou malades qui ne pourront aller à l’Église, doivent se joindre de cœur et d’esprit aux personnes qui en ont l’avantage.
  13. Le chemin de la croix se fera au temps que l’hospitalière jugera le plus commode.
  14. A 4 heures, temps pour préparer les tables comme pour le diner
  15. A 4 ½ heures, le souper.
  16. A 5 heures, les vieillards pourront fumer pendant une heure. Il est défendu de fumer dans les caves, les hangars et autres bâtiments autour de la maison, il est défendu aussi de fumer la nuit.
  17. A 7 heures, tous se rangent devant la chapelle comme à la prière, pour l’Adoration, pendant laquelle on donne l’eau bénite, ensuite on fait la prière en commun.

HEURES DU SILENCE

  1. Depuis 9 ¾ heures, premier coup du dîner, jusqu’à 10 ½ heures.
  2. Depuis 4 heures de l’après-midi jusqu’à 5 heures du soir.
  3. Depuis 7 heures jusqu’après la messe du lendemain
  4. En été, quand l’hospitalière le trouvera à propos elle permettra aux vieillards de prendre le frais jusqu’à 8 heures durant les plus longs jours.

LE TRAVAIL

  1. Comme il est nuisible au corps et à l’âge de demeurer dans l’oisiveté, tous ceux qui seront reçus dans l’hôpital doivent comprendre qu’il leur est avantageux d’être occupés selon leurs forces et leur capacité. Les uns, par exemple, peuvent se rendre utiles dans la salle même suivant le désir de l’hospitalière qui aura soin d’assigner à chacun les tâches. D’autres encore pourront travailler dehors au jardin, dans les cours, et même sur la ferme suivant le besoin, le temps et les saisons. Et à ce propos chacun doit savoir que dans les lettres patentes du roi Louis XIV pour l’érection de cet hôpital (1692), il est dit expressément que « les invalides des deux sexes seront employés aux ouvrages et travaux selon leur pouvoir, même à la culture des terres, des fermes dépendantes du dit hôpital… »
  2. Aucune personne, en qualité de pauvre, dans la salle ne pourra faire des ouvrages pour les personnes du dehors sans la permission spéciale de l’hospitalière.

LA CONDUITE PERSONNELLE

  1. Comme toutes les personnes qui demeurent dans l’hôpital doivent se soumettre au présent règlement, il est nécessaire qu’elles en soient instruites, et en comprennent tous les articles, pour cela elles se rendront ponctuelles et attentives à la lecture que leur en fera l’hospitalière ou toute autre qu’elle en voudra charger afin de bien apprécier le prix et les avantages qu’elles peuvent retirer de l’ordre de la distribution de toutes leurs actions.
  2. Tous les pauvres et autres personnes de l’hôpital doivent savoir qu’elles sont obligées de porter respect et soumission à toutes les religieuses du Monastère et particulièrement aux hospitalières chargées du soin spécial de leur salle auxquelles tous doivent obéir comme à la Mère Supérieure.
  3. Les religieuses ayant la conduite du dit hôpital sont chargées de la responsabilité et sont obligées d’y tenir le bon ordre, en veillant à la tranquillité et au bon comportement de toutes les personnes confiées à leur soin. En conséquence elles ont le droit d’admettre telles personnes qu’elles jugeront à propos. Elles peuvent aussi et même elles doivent renvoyer ceux qui par leurs discours, leurs obstinations ou tout autre défaut donneraient mauvais exemple ou troubleraient la paix et l’harmonie de cette maison de charité et de miséricorde.
  4. Tous nos bons invalides devant former entre eux comme une seule famille, comprendront qu’ils doivent avoir à cœur les intérêts de la maison où ils sont reçus, logés, nourris et soignés pour le reste de leurs jours. Il se garderont donc bien en tout temps de faire connaitre au dehors les petites misères les uns des autres ou de parler désavantageusement soit de la maison soit des personnes de l’hôpital.
  5. Aucune personne de l’hôpital ne pourra s’absenter pour aller à la ville, ou ailleurs, sans une permission spéciale de l’hospitalière ou de la Supérieure.
  6. Messieurs les médecins donneront leurs soins aux malades selon qu’ils en seront priés par les religieuses, mais il n’est permis à personne de se présenter à eux, de les consulter, ou de prendre médecine sans la permission de l’hospitalière.
  7. Il ne sera permis à personne de recevoir de la boisson sans la permission des hospitalières, encore moins d’en acheter ou d’en faire acheter pour soi ou pour d’autres.
  8. Tout ce qui est donné à chaque particulier par les parents ou autres personnes doit être donné en soin aux hospitalières.
  9. Tout ce que les pauvres délaisseront à leur décès, hardes, linge, etc. reste la propriété de l’hôpital.

Vu et approuvé le règlement ci-dessus le 5 janvier 1883 E.A. Arch. de Québec.

Règlement pour les vieillards [Rules for Seniors], 5 January 1883, 8 p., Augustinian Convent Archives, Hôpital-Général of Quebec fonds, HG-A-13.13.8.14.1.8.7

The Gamelin Hospice

Fire Causes More Than $100,000 in Damage to the Gamelin Hospice

La Presse, 4 January 1924, p.1 et 19.

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Excerpt (in French)

Les flammes causent pour plus de 100,000$ de dégâts à l’Hospice Gamelin

L’incendie, d’une violence extraordinaire, est maitrisé par la brigade avant qu’il atteigne les étages inférieurs, après quatre heures de combat.

SAUVETAGE ÉMOUVANTS

La buanderie de la maison-mère des Sœurs de la Providence hospitalisera la plupart des vieillards. – Malade qui succombe à une syncope.

L’hospice Gamelin, refuge de nombreux vieillards, une autre des plus importantes institutions dirigées par les Sœurs de la Providence, a été la proie des flammes, ce matin. Un des vieillards, bien que sa vie ne fût aucunement menacée par les flammes, a succombé à une syncope pendant que, par mesure de prudence, on transportait tous les malades et infirmes à la maison mère qui se trouve à l’arrière.

C’est la troisième maison dirigée par les religieuses de la Providence qui est la proie de l’incendie en moins d’une année ; l’hôpital des incurables, d’abord, puis, quelques mois plus tard, l’Institut Bruchési, rue Saint-Hubert, et, enfin, ce matin, l’hospice Gamelin, rue Dufresne, près de Sainte-Catherine. Il est pratiquement impossible de fixer un chiffre pour les pertes, le feu faisant encore rage dans l’immeuble, mais, au dire des pompiers comme des religieuses, elles dépasseront certainement $100,000.

PREMIÈRE ALARME

Un peu avant 8 heures, la plupart des religieuses étaient à prendre le déjeuner, dans le réfectoire de la communauté, au premier étage, quand soudain, on perçut une forte odeur de fumée. On fit immédiatement des recherches et l’on découvrit, en quelques instants, que l’incendie, jusqu’ici inexplicable, avait pris naissance au quatrième étage de l’hospice, lequel est occupé par les vieillards. Une première alarme fut immédiatement sonnée à l’avertisseur privé de l’institution. Déjà, les flammes faisaient rage au-dessus de la cage d’un escalier, au plafond du dernier étage.

LES SAUVETAGES

Le premier soin des religieuses fut de songer à la sécurité des malades et tout le personnel fut immédiatement dirigé de ce côté. En attendant l’arrivée du premier contingent de la brigade, les religieuses dévouèrent pour les vieillards et l’on commença à les descendre dans les longs escaliers. Plusieurs sont infirmes et l’on dut les descendre dans leurs chaises ou sur des matelas. Ceux qui pouvaient marcher, sous la direction de gardiennes, reçurent l’ordre de se rendre à la maison mère, qui se trouve réunie à l’hospice par des passerelles élevées au-dessus des cours de l’institution.

Younger Hospice Residents

An Investigation Under the Public Charities Act

Case file from an investigation under the Public Charities Act, 1935, BAnQ-Montréal, District of Montreal Circuit Court fonds, TL38, S27, D 1935.

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Pensions for Destitute Seniors

Letters sent to Premier Louis-Alexandre Taschereau.

Letter to Premier Taschereau, 11 May 1936, Mrs. Stanislas Boucher file, BAnQ-Québec, Louis-Alexandre Taschereau fonds, P350.

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Transcript (French text)

Chaudière-Bassin 11 mai 1936

L’Honorable Ministre L.A. Taschereau, Québec

Monsieur le Ministre,

Excusez-moi si je me permets de vous adresser un mot, c’est parce que j’ai écouté tous vos discours à la radio et vous dites que votre gouvernement fourni beaucoup pour les hôpitaux et les institutions de charité surtout pour les vieillards indigents, j’ai un frère qui à 60 ans (Philippe Curodeau Célibataire) qui ne travaille pas depuis une dizaine d’années étant incapable de travailler, il reste avec mon frère qui à une famille et qui manque du nécessaire. Nous avons essayé tous les moyens pour le faire entrer à l’Hospice St-Joseph de la Délivrance à Lévis, mais c’est impossible, nous avons parlé à la Supérieure, à notre Curé, au maire de notre paroisse (St-Romuald) qui nous a donné une lettre, mais tout a été inutile. Veuillez s.v.p. nous venir en aide. Dans notre village, il n’est jamais entré personne à l’Hospice par charité, c’étaient seulement des vieux riches, ce serait le premier par charité, il irait dans n’importe lequel hospice pourvu qu’il soit bien placé, nous sommes tous de vieux libéraux.

Espérant recevoir une réponse favorable,

Je suis votre très obligée,

Mde Stanislas Boucher

Chaudière-Bassin co Lévis, Québec

Letter to Premier Taschereau, 12 May 1936, Mrs. Édouard Courchesne file, BAnQ-Québec, Louis-Alexandre Taschereau fonds, P350.

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Transcript (French text)

Sherbrooke 12 mai

Très honorable A. Taschereau

Je vous écrire encore une fois peut-être que je va avoir une meilleure réponse la je suis dans le chemin je traîne d’une porte à l’autre ils veule pas me fournir logis ils veule menvoiez a lospice ils veule pay la ailleurs pas c’est bien découragent d’être rendu à ce point ils dis qu’on aura pas la pension des vieillard si on l’a pas vous être pas de promesse est c’est vrais que nous lauron pas que vous allez pay à lospice toujours moi j’irai pas la manger les resten des autre

C’est tout entendant une réponse

Dame Édouard Courchesne»

Letter to Premier Taschereau, 3 January 1936, Pierre Fontaine file, BAnQ-Québec, Louis-Alexandre Taschereau fonds, P350.

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Transcript (French text)

Thedford Mines, 3 jan 1936

Monsieur, L’honorable L.A. Tachereau

Québec.

Monsieur,

J’ai lu sur votre journalle le Soleil, que le directeur Mr. W.P. Jones du bureau des pensions de vieillesse fesait appelle à tous les vieillards du Nouveau-Brunswick agée de soixante-dix ans et plus d’envoyer leur nom et leur adresse. Moi je ne suis pas de cette province mais je vous envoie mon nom et mon adresse car j’ai grandement besoin je ne peux pas travailler parce que je suis trop vieux et cause d’infirmitées je vous enverrai tous les renseignements qu’il faudra je voudrais être tranquille pour ne pas aller aux hospices.

S.V.P. si vous voulez vous occupez de moi j’en ai beaucoup besoin

Votre dévoué

Pierre Fontaine

9 rue McCraw

Thedford Mines.

Letter to Premier Taschereau, 11 April 1936, Miss Laura Gauthier file, BAnQ-Québec, Louis-Alexandre Taschereau fonds, P350.

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Transcript (French text)

Mlle Laura Gauthier 11 avril 1936

Honorable Mr Taschereau

Monsieur moi qui a eu tant de confiance en vous qui vous a tant suplier et qui a tant prié pour avoir ma pansions et vous me la donnerez pas sela et ainpocible vous ette capable de ma la donné a 61 et vous aller le faire tout de suite pour l’amour du bon Dieu que j’ai tant prier

panser a ce quond soufre a l’Hospice de toute sorte de manière ici je suis plus capable de landuré si vous me faite avoir une pansions comme les autre je prier bien le bon Dieu pour vous autre et si vous me la faite pas avoir je demanderé au bon Dieu de vous faire venire passé vos vieux jour a l’Hospice pour y gouter.

Letter to Premier Taschereau, 14 January 1936, Mrs. Laurent Laviolette (Widow) file, BAnQ-Québec, Louis-Alexandre Taschereau fonds, P350.

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Transcript (French text)

Mad. veuve Laurent Laviolette price Co Matane

Price janvier 14 19136

très honorable premier ministre depuis si long temp qu’on vous demande notre pension et vous refuser toujours nôtre pension et quand vien le temps des élection vous nous bourrer de mentries c’est la dernier ci vous nous donner pas de pension dici 15 jours on vas demander une élection au peuple on vous demande du secours direct on a rien toute les autres province ils ont leur pension et ceux quils ont pas de pension ils ont le secour direct dans vous élection vous toujours a venir nous éceurrer avec vos belles promesses de mentries on au dessus de 25 qui demandes leurs pensions ou du secours direct si on a pas de laide on vas demander une élection on attent voir cela nous allons avoir de l’aide au peuple.

Une réponse immidiatement sil vous-plait

Madame Veuve Laurent Laviolette Price Co. Matane

Letter to Premier Taschereau, 15 February 1936, William Tiffault file, BAnQ-Québec, Louis-Alexandre Taschereau fonds, P350.

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Transcript (French text)

Hôtel-Dieu Nicolet 8 mars 1936

À Mr A.L. Taschereau 1er Ministre de la Chambre

Québec

Monsieur,

Nous, vieillards de l’Hôtel-Dieu de Nicolet, venons porter plainte pour le mal soin que nous avons dans cette ospice. Nous souffrons de la faim et du froid et nos infirmes et malades sont rudoyer par une main rude et brutale remplaçant un homme Habénaki qui possédait une expérience de 26 ans, un homme qui connaissait notre souffrance. Inutile dans dire plus. Je termine en comptant sur votre appuie.

Georges Paul-Hus, François Martelle et Philippe Hamel

Letter to Premier Taschereau, 27 May 1936, Mrs. Joseph Turgeon file, BAnQ-Québec, Louis-Alexandre Taschereau fonds, P350.

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Transcript (French text)

Lévis 27 mai 1936

Monsieur Taschereau

Mrs,

Permettez moi s’il vou plait de vous demander un renseignement de vous quil a bien longtemps quon attend parler et quon désire beaucoup. Je veux savoir si cest vrai que vous allez accorder la pension au pauvre vieux qui sont dans la misère moi la première j’ai beaucoup de misère je suis veuve je demeure avec mon garçon et il fait que des petit salaire de six piastre par semaine et on paye $12 piastre de loyez et il nous reste que $13 pour le mois, pour le bois, la lumière et la nourriture je vous assure quon parle quand javais mon cousin le ministre Adélard Turgeon et mon beau-fère Elzéard Turgeon qui était employez au Parlement il me protégès, il savais que jen avais bien besoin et vu mon âge si j’étais capable de travailler mais je suis à l’âge de 73 ans et j’arrive à 74 on peut pas travailler je veut aller à l’hospice mais mon garçon ne veut pas en entendre parler il dit quil aime mieux pas manger et me le garder mais lui travaille mais si javais encore mes bons protecteur jaurais aucune inquiétude mais le bon Dieu est venu le chercher c’est pour la raison que je voudrais savoir de vous-même si on vas les avoir oui ou non si par cas que vous les donnerez je voudrais être la première mais je crois bien quil en a pas de plus dans la misère et voulez vous me dire si vous les donner a quel temps que vous pensé que vous les donnerez si j’étais pas tant dans la misère je ne vous demanderais pas cela.

Voulez-vous s’il vous plait me donner une réponse.

Adresse Md veuve Joseph Turgeon

No 19 Rue Samson

Notre Dame de Lévis P.Q.